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Choses à Savoir - Culture générale

Choses à Savoir
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  • Pourquoi l'ancêtre d'Internet est-il belge ?
    Bien avant Google, Wikipedia ou Internet, deux visionnaires belges ont imaginé un système pour rassembler tous les savoirs du monde. À la fin du XIXᵉ siècle, Paul Otlet et Henri La Fontaine, juristes et humanistes, conçoivent à Bruxelles un projet d’une ambition vertigineuse : le Répertoire bibliographique universel (RBU). Leur idée ? Créer une base de données mondiale recensant chaque livre, article, découverte et document publié sur Terre. Un rêve de connaissance totale, bien avant l’ère numérique.Le projet voit le jour en 1895, dans le sillage du positivisme et de l’idéalisme scientifique de l’époque. Otlet et La Fontaine croient en un monde où la paix et le progrès viendraient de la mise en commun du savoir. Pour cela, ils inventent un système révolutionnaire de classification : la Classification décimale universelle (CDU), encore utilisée aujourd’hui dans certaines bibliothèques. Chaque information reçoit un code numérique, permettant de la retrouver et de la relier à d’autres, selon un principe qui annonce déjà les liens hypertextes d’Internet.Le Répertoire bibliographique universel devient rapidement gigantesque. Dans leurs bureaux, des dizaines de collaborateurs compilent, à la main, des fiches cartonnées de 12,5 × 7,5 cm. Chacune décrit un livre, un article ou une donnée scientifique. En quelques années, le projet dépasse les 12 millions de fiches, soigneusement rangées dans des tiroirs métalliques. Pour consulter une information, les chercheurs du monde entier peuvent écrire une lettre : le centre de documentation leur envoie alors, par courrier, les références demandées. Autrement dit, une forme primitive de moteur de recherche humain, avec du papier et des timbres à la place des algorithmes et des câbles.Otlet rêve même d’aller plus loin : il imagine une « cité mondiale du savoir », où chacun pourrait consulter à distance des millions de documents via des écrans connectés. Dans ses carnets, il dessine des machines de lecture à distance, combinant électricité, téléphone et microfilm — une vision étonnamment proche des ordinateurs en réseau.Mais la Seconde Guerre mondiale interrompt le projet ; une partie du répertoire est détruite. Le reste est aujourd’hui conservé au Mundaneum, à Mons, surnommé parfois « le Google de papier ».Ainsi, bien avant l’informatique, un Belge a rêvé d’Internet. Paul Otlet n’a pas inventé le Web, mais il en a conçu l’esprit : celui d’un monde où le savoir circule librement, pour relier les esprits plutôt que les écrans. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:44
  • Pourquoi tire-t-on à pile ou face ?
    Le geste paraît anodin, presque universel : on lance une pièce en l’air, on crie « pile ou face », et le hasard tranche à notre place. Mais d’où vient cette étrange coutume, à mi-chemin entre le jeu et la justice ? Son origine remonte à plus de deux millénaires, à une époque où la monnaie elle-même incarnait l’autorité et la décision divine.Dans la Rome antique, les citoyens pratiquaient déjà un jeu appelé “navia aut caput”, littéralement « navire ou tête ». Les pièces romaines portaient en effet, sur une face, le profil de l’empereur (le caput), et sur l’autre, un symbole ou une embarcation (navia). Lorsqu’un désaccord survenait, on jetait la pièce : si la tête apparaissait, l’empereur — donc la loi — semblait trancher. Si le navire gagnait, le sort en décidait autrement. Ce geste n’était pas seulement un jeu de hasard, mais une forme symbolique d’arbitrage, une manière de laisser le pouvoir ou les dieux choisir à notre place.Avec le temps, la pratique a traversé les siècles et les cultures. Au Moyen Âge, les chevaliers anglais utilisaient une coutume semblable appelée “cross and pile” : la “cross” (croix) figurait sur une face des pièces, tandis que “pile”, mot d’origine latine (pilum, signifiant “pilier” ou “tête de lance”), désignait le revers de la pièce, souvent orné d’un relief ou d’un poinçon. C’est de là que vient notre mot “pile”, pour désigner le côté opposé à “face”. Le terme est resté, même lorsque les motifs des pièces ont changé.Mais question, tirer à pile ou face offre t il exactement une chance sur deux de gagner. En théorie, c’est vrai : une pièce possède deux faces distinctes, et le hasard semble parfaitement équilibré. Pourtant, la science nuance cette idée. En 2007, une équipe de l’Université de Stanford dirigée par le mathématicien Persi Diaconis a démontré que le lancer d’une pièce n’est pas complètement aléatoire. À l’aide de caméras à haute vitesse et de modèles physiques, les chercheurs ont montré que le mouvement initial (vitesse, rotation, angle) influence légèrement le résultat. En moyenne, la pièce a environ 51 % de chances de retomber du même côté qu’elle occupait avant d’être lancée. Autrement dit, si vous la posez sur “pile” avant de la jeter, elle a une probabilité un peu plus élevée d’atterrir sur “pile”. Ce biais est minime, mais il existe.D’autres expériences, notamment celles menées par l’Université de Cambridge en 2023, ont confirmé cette légère asymétrie, liée non seulement à la dynamique du lancer, mais aussi à l’épaisseur et au centre de gravité de la pièce. Les pièces de monnaie ne sont pas parfaitement équilibrées : un côté est souvent plus lourd ou plus bombé, ce qui influe subtilement sur leur trajectoire. En pratique, ce déséquilibre reste imperceptible pour un humain.Ainsi, dans les conditions réelles — un lancer spontané, sans calcul ni force mesurée —, le résultat demeure quasi aléatoire, à environ 50/50. Mais si l’on voulait être rigoureusement scientifique, on dirait que le hasard n’est jamais parfait : chaque pile ou face contient une trace, infinitésimale, de la main qui l’a lancée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:29
  • Quelle est l'origine de la formule “Ave cesar, ceux qui vont mourir te saluent" ?
    Pour écouter mon podcast Sciences:Apple Podcasts:https://itunes.apple.com/fr/podcast/choses-a-savoir-tech/id1057845085?mt=2Spotify:https://open.spotify.com/show/7MrYjx3GXUafhHGhgiocej--------------------L’expression « Ave Caesar, morituri te salutant » — « Salut à toi, César, ceux qui vont mourir te saluent » — évoque aujourd’hui l’image de gladiateurs saluant l’empereur avant un combat à mort. Pourtant, cette représentation populaire est historiquement fausse. Les gladiateurs n’ont, semble-t-il, jamais prononcé cette phrase avant leurs affrontements. Son origine est bien plus ponctuelle, presque anecdotique, et remonte à un unique épisode de l’histoire romaine.Nous sommes en 52 après J.-C., sous le règne de l’empereur Claude. À cette époque, Rome célèbre l’inauguration d’un immense bassin artificiel destiné à accueillir une naumachie, un spectacle grandiose de bataille navale reconstituée. Pour divertir la foule, Claude fait affronter sur l’eau plusieurs milliers d’hommes, souvent des condamnés, des prisonniers de guerre ou des esclaves, contraints de s’entre-tuer dans une reconstitution sanglante.Selon l’historien Suétone, ces combattants, avant de s’élancer, se rangèrent devant l’empereur et lui lancèrent cette phrase : « Ave, imperator, morituri te salutant ». Ce n’était pas un cri d’honneur, mais plutôt une supplication ironique et désespérée. En saluant l’empereur, ils imploraient sa clémence, espérant qu’il les épargnerait. Loin d’être une tradition, cette salutation fut un acte isolé, une tentative d’émouvoir Claude.Et, fait rare dans les chroniques romaines, il semble que l’empereur ait été touché. Pris de compassion, il aurait ordonné d’arrêter le combat et d’épargner les hommes. Mais, selon certaines sources, le spectacle reprit ensuite, peut-être sous la pression de la foule impatiente. Quoi qu’il en soit, cette unique scène, immortalisée par les auteurs antiques, devint le symbole de la soumission absolue au pouvoir impérial.Au fil des siècles, l’expression fut détournée et romantisée. Les artistes et écrivains du XIXᵉ siècle, fascinés par la grandeur tragique de Rome, imaginèrent les gladiateurs la prononçant avant d’entrer dans l’arène. Le cinéma et la littérature en firent une réplique héroïque, transformant une supplique d’hommes condamnés en cri de loyauté virile.En réalité, cette phrase n’était donc ni un rituel, ni un mot d’honneur, mais le témoignage ponctuel d’un désespoir collectif. Derrière la grandeur du latin, il faut y entendre non pas la gloire du combat, mais le tremblement de ceux qui savent qu’ils vont mourir — et qui, jusqu’au bout, tentent encore de vivre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:34
  • Pourquoi le Bluetooth vient-il d’un roi ?
    Aujourd’hui, le Bluetooth est une technologie banale. Mais saviez-vous que derrière ce nom singulier se cache une histoire étonnante, qui commence non pas dans les laboratoires de la Silicon Valley, mais en Suède, dans les années 1990.À l’époque, l’ingénieur suédois Jaap Haartsen, travaille chez Ericsson. Il cherche une solution pour remplacer les câbles entre les téléphones portables et leurs accessoires. Avec son équipe, il met au point un protocole radio à courte portée, peu gourmand en énergie, capable de connecter facilement plusieurs appareils. Et ça fonctionne dès 1994. Ensuite il est rapidement adopté par d’autres grands noms comme Nokia, IBM ou Intel, désireux de créer une norme universelle de communication sans fil.Ce protocole c'est bien sûr le Bluetooth. Mais pourquoi l’avoir appelé ainsi ? Ce nom peut sembler étrange pour une technologie high-tech ! En réalité, c’est un clin d’œil historique. Plus précisément un clin d'œil à un roi ! Harald Ier de Danemark, roi du Xe siècle, et surnommé "Dent bleue" en vieux danois. Pourquoi ce surnom ? Deux hypothèses : soit parce qu'il avait une dent morte ou cariée, qui paraissait noire ou bleuâtre ; soit parce qu'il raffolait des myrtilles. Quoi qu'il en soit, quel lien avec le Bluetooth ? Parce que ce roi est célèbre pour avoir unifié les tribus danoises et norvégiennes sous un même royaume, sans faire la guerre. Il était donc vu comme un unificateur. Or, la nouvelle technologie d'Ericsson visait précisément à « unifier » les communications entre ordinateurs, téléphones et périphériques. Le parallèle était parfait. Aujourd’hui, le Bluetooth s’est imposé comme un standard mondial. Pourtant, il n’est pas la seule technologie sans fil à courte portée. Une autre s'est développée en parallèle : le NFC (Near Field Communication). Les deux reposent sur des échanges radio à très faible distance, mais avec des objectifs différents. Le Bluetooth sert à créer un lien continu entre appareils, par exemple pour diffuser de la musique. Le NFC, lui, privilégie la simplicité et la rapidité d’échange : un contact bref suffit. Là où le Bluetooth nécessite un appairage, le NFC fonctionne souvent « par simple toucher ».Et c’est justement cette simplicité, presque instinctive, qui a permis au NFC de trouver sa place dans des usages du quotidien, en particulier dans la mobilité urbaine. À Paris par exemple, le Pass Navigo sur téléphone, disponible sur l'application SNCF Connect qui soutient cet épisode, repose précisément sur le NFC. Tickets de train, bus, métro ou tram : il suffit d’approcher votre téléphone pour valider le trajet. Plus besoin donc de se déplacer en gare ou de faire la queue pour acheter ses titres de transport en Île-de-France : tout est directement disponible sur votre smartphone. Le NFC s’est imposé comme la clé moderne dans un monde où les titres de transport, autrefois majoritairement papier, deviennent invisibles, dématérialisés et instantanés.Et c’est précisément ce que propose SNCF Connect, l’application de référence pour la réservation de train et les mobilités durables. Véritable facilitateur de mobilité, elle simplifie les trajets de millions de voyageurs en rendant chaque étape du voyage plus fluide. Chez soi, dans la rue, en gare, pendant le trajet et jusqu’à destination, SNCF Connect accompagne ses utilisateurs dans tous leurs déplacements.Pour en profiter vous aussi, rendez-vous dès maintenant sur l’application SNCF Connect. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    3:26
  • Pourquoi trouve-t-on des "ronds de sorcières" en forêt ?
    En forêt, il arrive souvent de tomber sur un cercle parfait d’herbe plus verte, ou de champignons disposés en rond. Ces formations étranges portent un nom mystérieux : les « ronds de sorcières ». Leur allure a longtemps nourri les superstitions, mais leur origine est en réalité… biologique.Au Moyen Âge, on pensait que ces cercles étaient les traces laissées par des sorcières dansant la nuit, main dans la main, autour d’un feu invisible. D’autres croyaient qu’ils marquaient le passage des fées ou des démons. Entrer dans le cercle portait malheur : on risquait, disait-on, d’être piégé dans le monde des esprits ou de mourir jeune. Ces croyances se sont transmises de génération en génération, donnant aux ronds de sorcières une aura de mystère inquiétante.La science, elle, a depuis percé le secret. Ces cercles sont en réalité formés par des champignons souterrains. Le « vrai » organisme n’est pas le chapeau visible au-dessus du sol, mais le mycélium, un réseau de filaments blancs qui se développe sous terre, à la manière d’une toile. Lorsqu’une spore tombe sur le sol, elle germe et s’étend en formant un disque. Le mycélium grandit vers l’extérieur, en cherchant de la matière organique à décomposer.Au centre du cercle, les nutriments finissent par s’épuiser : le champignon y meurt, tandis que la périphérie continue de croître. Les fructifications – ces fameux chapeaux de champignons – apparaissent alors uniquement sur la bordure encore vivante, dessinant un anneau presque parfait. D’année en année, le cercle s’agrandit, parfois de plusieurs dizaines de centimètres, pouvant atteindre jusqu’à dix mètres de diamètre !Certains de ces ronds sont si vieux qu’ils subsistent des décennies, voire des siècles. Les chercheurs ont même découvert des mycéliums vieux de plusieurs centaines d’années, toujours actifs sous terre.Et pourquoi l’herbe y pousse-t-elle plus verte ? Parce que le champignon libère dans le sol des substances qui décomposent la matière organique, enrichissant localement la terre en azote. Résultat : la végétation, stimulée, forme un anneau luxuriant.Ainsi, les « ronds de sorcières » sont le fruit d’une formidable mécanique naturelle : la croissance radiale d’un organisme invisible qui modèle la forêt à son insu. Si le mystère s’est dissipé, la poésie demeure : ces cercles rappellent, à leur manière, combien la nature sait mêler science et enchantement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:59

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