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  • Espagne: la baie d'Algésiras, porte d'entrée du haschisch marocain en Europe
    Bordée par une demi-douzaine de communes, la baie espagnole d’Algésiras, qui fait face à la colonie britannique de Gibraltar, est devenue l'un des lieux privilégiés des narcotrafiquants pour acheminer en Europe le haschisch produit au Maroc. Dans la partie la plus étroite du détroit, le littoral du royaume ne se trouve qu'à 14 kilomètres de là... De notre envoyé spécial dans la région d'Algésiras,  Nous sommes sur la plage de Palmones, une jolie bourgade d’où l'on peut embrasser toute la baie d’Algésiras et le rocher de Gibraltar. À côté de nous, Lisardo Capote, le chef du service de vigilance douanière de la région. Il est l'un des meilleurs connaisseurs des circuits par lesquels le haschich arrive sur le littoral espagnol. On est sur la plage principale et Lisardo demande d’imaginer la scène, ici même. Elle se déroule au petit matin. Un speed boat vient d’accoster. Le dispositif est en place pour décharger des centaines de kilos de drogue. « Il y a comme un cordon de sécurité assuré par des adolescents munis d’un téléphone portable en cas de problème. Ensuite, il y a un groupe de gens qu'on appelle les "collas" qui déchargent l’embarcation et mettent sa cargaison dans des véhicules. En général, ce sont des voitures tout terrain qui permettent de transporter de grandes quantités de marchandises vers un lieu protégé », raconte Lisardo Capote. Ce genre de scène est presque courante, ici. L'opération est si bien organisée qu’une fois de plus, elle se déroule au nez et à la barbe des douaniers, de la police nationale et de la Garde Civile. D’autant plus que depuis 2010, les narcotrafiquants disposent de hors-bord semi-rigides dotés d’au moins trois moteurs de 300 chevaux chacun qui leur permettent de monter jusqu'à 120 km/heure, une vitesse bien plus rapide que celle des embarcations des policiers. Comme le confirme Luis Baltar, membre d’un syndicat de douaniers : « Nos moyens sont totalement insuffisants. Il faut une bien plus grande capacité pour pouvoir agir, plus de moyens humains et matériels. »  À lire aussiEspagne: démantèlement d'un trafic de haschich par hélicoptères en provenance du Maroc Pour les policiers, affronter des narcotrafiquants aussi bien organisés, aussi puissants, c’est aussi, forcément, s’exposer au danger. Il s'agit de l’équivalent d’une course de Formule 1 en haute mer, selon un expert. En février 2024, deux gardes civiles audacieux avaient péri, écrasés par le speed boat de trafiquants. Un autre a été grièvement blessé en mars dernier. Mais le narcotrafic, ce n’est pas non plus qu’une question d’affrontements : la drogue n’est pas qu’une substance de passage, qui file vers le reste du pays et de l’Europe. Elle laisse aussi des traces, elle a des conséquences. Francisco Mena est le président de Coordinadora Alternativas, un collectif qui lutte contre les ravages du haschisch. « Le pire ravage que provoque la drogue, c’est la détérioration sociale qu’elle crée dans certains quartiers. Pas en raison de la consommation de la drogue, mais du mode de vie. Le trafic de drogue s’alimente du chômage, de la pauvreté, de l’exclusion sociale, et de l’absence d’opportunité. Elle capte donc avec facilité des jeunes qui, avec leur faible formation, sont exclus du marché du travail », confie-t-il. Récemment, dans le quartier de la Atunara, deux patrouilles de gardes ont été caillassés par 250 jeunes. « Sortez de là ! », criaient ces jeunes qui vivent presque essentiellement du haschich. Preuve que le fléau est très enraciné.  À lire aussiEspagne: des trafiquants de drogue utilisaient des drones sous-marins dans le détroit de Gibraltar
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  • De Jakarta à Katmandou, comment les réseaux sociaux ont structuré la révolte des Népalais
    Au Népal, il aura fallu moins d’une semaine pour faire tomber le gouvernement et organiser une transition politique. Des manifestations portées par la jeunesse - pas les partis politiques - dans lesquelles les réseaux sociaux ont joué un rôle pivot du début à la fin. Notre correspondant Côme Bastin a rencontré deux étudiants qui nous racontent comment la révolte éclair des Népalais s’est faite en ligne, autant dans les rues.  C’est en regardant les vidéos d’une autre jeunesse asiatique en fronde que Ayusha, 18 ans, rejoint le mouvement dit de la Génération Z. « En Indonésie, sur TikTok, les jeunes pointent du doigt les enfants des politiciens corrompus. Souvent, ils étalent leur mode de vie ultra-luxueux sur les réseaux sociaux et cela pose question, parce que les fonctionnaires ne sont pas censés gagner autant d’argent. Au Népal, nous avons les mêmes, ils ont notre âge ». La tendance virale venue d’Indonésie passe au Népal, où la jeunesse se met à critiquer en ligne les familles de politiciens jugées corrompues. C’est à ce moment-là que les réseaux sociaux sont interdits par le gouvernement déjà discrédité. « Instagram, Facebook et d’autres applications ont été interdites et certains ont avancé que c’était pour mettre fin à cette tendance anti-corruption. Ce n’est pas prouvé, mais ça a en tout cas enragé les jeunes qui ont décidé d’une manifestation sur le terrain qui devait être pacifique ». Une manifestation pacifique qui tourne au drame La manifestation dégénère alors que des dizaines de participants sont tués par la police. Le quartier gouvernemental est incendié par la foule et le Premier ministre démissionne. Beaucoup de jeunes se désolidarisent des violences et le mouvement repasse en ligne, raconte Debesh, 17 ans. « Un important groupe de la génération Z a entrepris de trouver un nouveau dirigeant pour le pays sur Discord. Des appels géants ont été organisés, parfois avec 10 000 participants ! C’était chaotique, chacun se plongeait dans la constitution du Népal, proposait tel ou tel nom. Un consensus s’est finalement dégagé ». À lire aussiNépal: des heurts meurtriers éclatent lors de manifestations contre le blocage des réseaux et la corruption L’émergence de Sushila Kargi Ce vendredi, le président du Népal, l’armée et la génération Z sont tombés d’accord. Sushila Kargi, ancienne chef de la Cour Suprême respectée pour son combat contre la corruption, a été nommée Première ministre avant des élections législatives anticipées. En attendant, c’est via Instagram que Debesh organise la reconstruction. « J’ai posté un message pour nettoyer les rues et les bâtiments. Des influenceurs l’ont partagé et beaucoup de gens nous ont rejoints ! Aujourd’hui nous avons organisé notre première campagne de propreté à Katmandou ».  Les révoltes récentes au Bangladesh voisin et au Sri Lanka avaient elles aussi rompu avec les partis traditionnels et adopté une organisation décentralisée grâce à Internet.  À lire aussiNépal: la nouvelle Première ministre chargée de conduire le pays vers des élections législatives
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  • Le canal de Qosh Tepa, un projet qui porte tous les espoirs du nord de l'Afghanistan
    Dans le nord de l’Afghanistan où, depuis plusieurs années, près de dix millions de personnes souffrent d’une sécheresse très sévère qui aggrave encore la crise humanitaire, le chantier du canal de Qosh Tepa suscite beaucoup d'espoir. Alimenté par la rivière Amou Daria, ce projet géant de 285 km de long conçu avant le retour au pouvoir des talibans - qui se sont empressés de le relancer - traverse trois provinces. Son ouverture est prévue pour 2028.  De notre correspondante en Afghanistan, Les tractopelles s’activent vigoureusement sur le site de Sarband destiné à abriter les portes du canal de Qosh Tepa, dans le nord de l'Afghanistan. L’un des ingénieurs, Mortaza Zias, surveille la progression des fondations : « L’objectif de ce canal, c’est d’irriguer 500 hectares de terres et de zones urbaines. Il a été construit pour cela. Son autre extrémité se trouve à 285 km d’ici. Tout le tracé est en train d’être creusé, et la première phase est déjà terminée », explique-t-il.  Pour les talibans, le chantier de Qosh Tepa est une priorité. « Le budget est entièrement financé par le gouvernement. Depuis quatre ans, tout vient de lui, il n’y a pas d’organisation internationale impliquée, poursuit Mortaza Zias, Seuls quelques plans ont changé. Le canal était censé être un peu moins long, mais le sol se compose de sable, de beaucoup de cailloux, donc au fur et à mesure des travaux, de nouvelles idées ont émergé. Comme celle, par exemple, de redistribuer l’eau dans la rivière Amou grâce à un barrage. »   À lire aussiAfghanistan: le projet faramineux de construction du canal Qosh Tepa De l’autre côté de la province de Balkh, dans le village de Qarshi Gak, Hamidallah et ses cousins construisent une maison en terre pour deux de leurs frères : « Ils vivent en Turquie, mais ils voudraient revenir quand le canal sera terminé », explique Hamidallah.  Grâce à l’argent envoyé par ses frères, Hamidallah a acheté des panneaux solaires qui lui permettent de pomper les eaux souterraines. Mais les réserves s’amenuisent. « Il n’y a pas d’eau, mais le canal nous donne de l’espoir, s'enthousiasme-t-il. Alors peut-être qu’avec le canal et de l’eau, nous aurons une vie meilleure. » Producteur de coton et de blé, Hamidallah voit ses récoltes se réduire d’année en année.  À lire aussiSéisme en Afghanistan: «Les besoins de la population ne se limitent pas à des situations de crise»
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  • Charlie Kirk, une figure conservatrice marquante pour les étudiants de Clemson
    La chasse à l’homme continue aux États-Unis. Les autorités sont toujours à la recherche de la personne qui a tiré sur l’influenceur d’extrême droite et proche de Donald Trump, Charlie Kirk. L’arme a été retrouvée et le directeur du FBI se rend sur place pour superviser l’enquête avec une récompense de cent mille dollars pour toute information qui pourrait mener à sa capture. La figure du trumpisme a été assassinée alors qu’il tenait un meeting dans une université de l'Utah, lui qui a œuvrait pour aider Donald Trump à attirer un électorat plus jeune. Il était connu justement pour ses débats sur les campus à l’Université de Clemson en Caroline du Sud. Les étudiants louent une figure conservatrice qui a rendu la politique accessible. Les étudiants se promènent sur ce campus où alternent des bâtiments en briques et des espaces verts. L’ université se trouve au milieu de la campagne en Caroline du Sud, une région conservatrice. Garrison Metz, un grand costaud n’en revient pas de l’assassinat de Charlie Kirk. « Ça m'a brisé le cœur car c’était un modèle pour moi, c’était comme mon idole. J’admirais le fait qu’il est sorti du lycée et lancé son organisation qui a eu un immense succès. Il était pour la jeunesse et se préoccupait de l’état de notre pays ».  À lire aussiÉtats-Unis: l'influenceur Charlie Kirk, figure de proue des jeunes pro-Trump, tué par balle « C’est vraiment grâce à lui que je me suis intéressé à la politique » L’étudiant de 19 ans appréciait particulièrement le franc-parler de cette figure du trumpisme. Il raconte avoir beaucoup appris sur la politique américaine, lui qui écoutait tout le temps le podcast de Charlie Kirk. Et il a voté pour la première fois l’année dernière un bulletin Donald Trump et c’est grâce à Charlie Kirk. « C’est vraiment grâce à lui que je me suis intéressé à la politique car je devais voter et je ne connaissais pas grand-chose. Je l’ai vu sur TikTok un jour et j’ai commencé à le suivre et écouter ses podcasts, et ça m’a influencé. Mes parents sont conservateurs et je votais pour la première fois, et en l’écoutant je me suis dit que j’étais conservateur », dit-il.  Des débats qui séduisaient une génération En plus du travail militant effectué par son organisation Turning Point USA , Charlie Kirk organisait régulièrement des meetings et débats sur des campus. Des débats que loue une jeune étudiante conservatrice de 18 ans. « Il explique les choses d’une façon qui parle à ma génération. Je pense que c’est grâce au format des débats... Il parlait en face à face avec quelqu’un, une personne montait sur scène en expliquant sa position et ses questions et c’était naturel, il n’y avait pas de script. Ma génération voit beaucoup d’infos qui suivent un script donc quand on voit quelque chose qui n’est pas préparé à l’avance, c’est très rafraichissant et c’est plus clair ».  Grant Eaddy, lui, préfère ne pas dire pour qui il a voté et n’était pas d’accord avec tout ce que disait Charlie Kirk. Mais aimait les formats de ces échanges. « On n’entend pas les avis des gens aux infos, on entend ceux de personnes qui sont certes plus informées, mais on n’a pas l’avis général de la population, c’est seulement l'avis de ce que les médias estiment que les gens ont ».  L’organisation conservatrice fondée par Charlie Kirk a plus de 800 branches dans les campus… Dont une dans cette université.  À lire aussiAssassinat de Charlie Kirk: la chasse à l'homme continue, le FBI publie une photo du suspect
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  • Le Ghana devenu la décharge de la fast fashion d’Europe
    Au Ghana, les décharges de vêtements provenant de l'Europe polluent l'environnement. Plus de 120 000 tonnes sont exportées chaque année. Le pays est le deuxième marché d'export de vêtements usagés après l'Asie. De plus en plus de ces habits ne peuvent être vendus. Ils finissent jetés, souvent dans la nature ghanéenne ou dans des décharges informelles, faute d'infrastructures suffisantes pour traiter un afflux de déchets croissant. Reportage de Victor Cariou, depuis ces communautés affectées par des cimetières de la fast fashion, jusqu'au marché de Kantamanto où arrivent ces vêtements. À écouter aussiAccra, poubelle de la fast fashion mondiale À lire aussiSérie d’été - Pollution textile [4/5] : l'envers de la «fast fashion» au Ghana
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