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  • Espagne: l’embauche de travailleurs recrutés à l’étranger inquiète les saisonniers immigrés locaux
    En Espagne, pour pallier la pénurie de main-d'œuvre dans certains secteurs, le gouvernement autorise les entreprises à embaucher des étrangers dans leur pays d'origine pour travailler quelques mois avant de repartir. À Lleida, en Catalogne, l’arrivée de ces travailleurs temporaires contentent les agriculteurs, tandis que les travailleurs immigrés saisonniers résidant en Espagne se plaignent de voir leurs emplois menacés. Une mise en concurrence qui passe mal. Le reportage de notre correspondante à Barcelone est à retrouver dans son intégralité sur le site de RFI dans le podcast Accent d'Europe.   À lire aussiEspagne: vers une régularisation de près de 500 000 personnes en situation irrégulière
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  • En Serbie, une répression policière toujours plus féroce, un an après l'accident de Novi Sad
    Voilà bientôt un an que la Serbie est secouée par un important mouvement de protestation contre la corruption. Depuis la catastrophe de la gare tout juste rénovée de Novi Sad, qui a fait 16 morts le 1er novembre 2024, le régime autoritaire d'Aleksandar Vucic est dénoncé par des manifestations et des blocages de rues. Alors que le président, notoirement proche de la Russie, refuse toujours d'organiser des élections anticipées, les étudiants sont à la pointe de ce mouvement résolument pacifique et démocratique. Mais depuis plusieurs semaines, ils font face à une répression de plus en plus violente. Comme des milliers de jeunes Serbes, Dusan Svetkovic a passé l'été à bloquer les rues de Belgrade pour exiger des élections anticipées. Mais le 14 août dernier, lors d'un rassemblement près de la place Slavija, le destin de cet étudiant en physique bascule. « Je me tenais tranquillement près de la fontaine quand une voiture sans plaque est arrivée. Des hommes en civil en sont sortis, et l'un d'entre eux s'est précipité vers moi et m'a violemment jeté au sol. Quatre ou cinq autres hommes sont arrivés, et ils ont commencé à me frapper et à me donner des coups de poing au visage. Ils m'ont frappé la tête contre le sol, et l'un d'entre eux m'a donné des coups de pied avec ses bottes, alors que j'avais la tête sur le goudron », se souvient-il. Embarqué par les hommes de cette unité spéciale, Dusan affirme avoir été battu et menacé de mort dans un garage situé sous le siège du gouvernement, avant d'être relâché trois heures plus tard. Le lendemain, à quelques centaines de mètres de là, Alexandra Nikolic tombe à terre lors d'une charge policière. Elle reçoit un coup de matraque sur le crâne du policier. « Vu comment la police s'est comportée pendant ces dix derniers mois de contestation, je ne m'attendais à rien de bon de leur part. Mais je n'imaginais même pas qu'ils nous frappent par derrière, alors que nous étions deux femmes tombées au sol », explique l'étudiante en droit, montrant les photos de son visage ensanglanté. Elle dénonce la dérive autoritaire du régime du président Aleksandar Vucic : « La justice, la violence, les médias, les insultes... Les autorités utilisent tous les moyens dont elles disposent pour réprimer leurs citoyens. Personnellement, je considère que cela relève d'un type de fascisme. Avec cette philosophie du "où vous êtes avec nous, où vous êtes contre nous", pour moi, il est clair que l'État emploie des méthodes fascistes. » Usage illégal de la force, séquestration dans des lieux non officiels, absence d'avocats... Les méthodes de répression employées par le pouvoir sont aujourd'hui documentées par plusieurs ONG. Les étudiants et les opposants dénoncent notamment la mainmise du SNS, le parti présidentiel, sur l'appareil judiciaire. Des pratiques bien éloignées des valeurs de l'Union européenne, à laquelle la Serbie est toujours officiellement candidate. Alors que le président Vucic se montre inflexible, des élections pourraient avoir lieu en avril 2026. En attendant, les étudiants se préparent et envisagent de présenter leur propre liste lors de ces législatives. Espérant ainsi ouvrir des premières brèches dans un système jusque-là verrouillé. À lire aussiSerbie: le président Vucic tente de reprendre la main à l'occasion d'un défilé militaire   Un reportage à écouter en entier ici, dans le podcast Accents d'Europe.
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  • Suède: des «repas de crise» à l'école pour se préparer à la guerre
    Cette semaine, en Suède, a lieu la « semaine de la préparation aux crises » ou « semaine de la résilience », organisée par l'Agence suédoise de protection civile. Le thème pour 2025 est « Tu fais partie de la défense totale de la Suède ». L'idée est de montrer que tout le monde a un rôle à jouer dans la sécurité et la préparation nationale en cas d'attaque, de crise ou de guerre. Dans les écoles, de nombreuses initiatives sont prises pour expérimenter des situations de crise de manière concrète. Notre correspondante à Stockholm s'est rendue dans une école qui a servi, un midi, ce qu'ils ont appelé un « repas de crise ». Amanda, 5 ans, assiette à la main, s'apprête à se servir une portion de couscous et de carottes. Elle raconte qu'elle est un petit peu déçue qu'il n'y ait pas de concombre aujourd'hui sur le buffet de la cantine. En effet, ce midi, tous les élèves de 5 à 16 ans dégustent un « déjeuner de crise » comme ils l'ont surnommé. Un défi inédit pour Patrick, le cuisinier de l'école.  « Dans le scénario d'aujourd'hui, on a cuisiné avec des quantités limitées en eau et en électricité. Et en plus, toute la nourriture a été cuisinée avec ce qui se trouve dans notre stock de crise comme de la pâte de soja séchée, des haricots en conserve et des tomates concassées », raconte-t-il. Avec ces ingrédients, Patrick a tout de même réussi à concocter un chili sin carne, des pommes de terre et une soupe de poireaux. « Aucun légume frais aujourd'hui du coup, mais des carottes, du chou blanc qui peuvent se conserver longtemps. Le reste, c'est du congelé ou de la conserve », précise-t-il. Mais ça ne semble pas perturber les élèves outre mesure. « C'est super bon ! », réagit Amanda. « Franchement, c'est bon, je suis agréablement surpris », ajoute un autre élève. Mais le menu ne fait pas non plus l'unanimité, en tout cas pas auprès de Victoria : « C'est vrai que ça ne ressemble pas trop à ce qu'on a l'habitude d'avoir. On dirait un peu de la nourriture pour enfant, si je suis honnête. En général, on prend toujours des légumes, mais du coup, pas aujourd'hui. » À lire aussiLa Suède et la Finlande veulent préparer leurs habitants à une possible guerre Même si le chili sin carne made in 100% conserves n'est pas particulièrement ragoutant pour Victoria, ses camarades, comme Ruth, comprennent qu'il s'agit de sensibilisation. Et en Suède, de manière générale, on préfère toujours être préparé à toute éventualité. La pression exercée par le voisin russe ces dernières années a bien entendu fait accélérer les préparatifs. « C'est hyper, hyper important, insiste Ruth. Il pourrait y avoir la guerre, et dans ce cas-là, c'est bien que l'école sache comment faire à manger pour autant de monde et sans électricité, par exemple. » L'Agence de protection civile a aussi dit qu'il fallait avoir de quoi survivre chez soi une semaine sans électricité ni chauffage. Et si on leur demande s'ils sont préparés, chez eux, à la maison, ils répondent en chœur : « Oui, oui, oui. » Conserves, radio, réchaud, sacs de couchage, le chef cuisinier Patrick a aussi tout ce qu'il faut à la maison. Mais à l'école, c'est plus de 900 élèves qu'il doit savoir nourrir en cas de crise, d'attaque ou de guerre.  « On a un classeur de crise avec des idées de recettes à l'intérieur. C'est la ville de Stockholm qui les distribue à toutes les écoles en donnant aussi des directives sur ce qu'il faut stocker comme nourriture, etc. À l'avenir, on va tenter de cuisiner sans aucune électricité, et pourquoi pas essayer une semaine entière de repas de crise », affirme Patrick. Les élèves se disent prêts à manger de la salade de pommes de terres à répétition, mais n'espèrent évidemment pas en arriver là. « Ça voudrait dire que ça va vraiment mal », disent-ils en rigolant, à moitié. À lire aussiL'Otan défend les câbles sous-marins en Baltique
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  • Légalisation du tatouage en Corée du Sud: une «reconnaissance sociale» pour les tatoueurs
    En Corée du Sud, 33 ans après son interdiction, la pratique du tatouage par du personnel non médical est légalisée. Son interdiction était en réalité peu appliquée. Mais si de nombreux Coréens se sont fait tatouer ces dernières années, c'était sans cadre légal ou sanitaire. Cette légalisation était attendue depuis longtemps par des milliers de tatoueurs exerçant illégalement. De notre correspondant en Corée du Sud, Un salon de tatouage qui se fait discret, non loin d'une bouche de métro. Si depuis ses débuts en 2019, elle restait confidentielle, celle qui se fait appeler Park pourra bientôt sortir de l'ombre. Jeudi 25 septembre, les députés sud-coréens ont voté en majorité pour la légalisation du tatouage par du personnel non médical. Une victoire après un long combat pour de nombreux tatoueurs comme Park. « Cela fait très longtemps qu'on espérait que le tatouage trouve enfin une place légale en Corée. Pour ma part, j’ai continué à exercer dans un contexte incertain, toujours avec de la peur, de la frustration et de la déception. Mais désormais, nous sommes enfin dans le cadre de la loi. Et au-delà de la simple légalisation, je pense que cela a une grande signification : c’est la reconnaissance sociale de notre art et de notre métier. » Si la loi vient d'être votée, elle ne sera appliquée que dans deux ans, le temps de mettre en place une licence professionnelle ainsi que des formations sanitaires pour les tatoueurs. Un délai apprécié par Park : « Jusqu’à présent, nous devions tous assumer ces responsabilités individuellement, mais désormais, nous allons pouvoir nous préparer de façon plus systématique dans le cadre fixé par l’État. Je pense que ce n’est pas une contrainte, mais une bonne opportunité pour que le tatouage en Corée gagne davantage de confiance et puisse se développer sainement. » Autrefois associé à la mafia, le tatouage restait mal vu en Corée du Sud. Les tatoueurs pris sur le fait pouvaient écoper de 7 500 euros d'amende. Malgré l'interdiction, le nombre de salons de tatouage a explosé depuis les années 2000 et le nombre de tatoués avec, atteignant les 10 millions de Coréens. Ces deux jeunes femmes ont bravé l'interdiction. « J'ai deux tatouages. Je pense que c'est juste de l'expression individuelle, je ne comprends pas que la politique se soit mêlée à ça, cela aurait dû être autorisé depuis longtemps », dit l'une. « Moi, je comptais m'en faire un avec mon amie, j'avais demandé l'autorisation à mes parents, mais je ne me souciais pas vraiment que ce soit illégal ou non. Personne ne respectait cette loi de toute manière », ajoute l'autre.  Les tatoueurs coréens sont même aujourd'hui reconnus à l'étranger pour leur talent et leurs créations. La légalisation de leur pratique facilitera l'arrivée des clients internationaux déjà très intéressés par les artistes coréens. À lire aussiEn Corée du Sud, le tatouage est considéré comme un acte médical
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  • En Afghanistan, le retour précaire des réfugiés d'Iran et du Pakistan
    En Afghanistan, des milliers de rapatriés franchissent, chaque semaine, les frontières terrestres avec l’Iran et le Pakistan. Contraints de rentrer dans leur pays d’origine qu’ils ne connaissent pas ou plus, ils doivent composer avec le manque de ressources et de perspectives, l’arrivée imminente de l’hiver et la crise économique qui s’abat sur l’Afghanistan. Le poste-frontière de Spin Boldak a vu l’arrivée de 20 000 personnes en seulement quelques jours. Les hommes et les femmes attendent patiemment de pouvoir entrer en Afghanistan, sous le regard sévère des militaires pakistanais, puis des talibans. Une fois qu’ils sont autorisés à traverser la frontière, ils sont conduits dans des salles d’attente impersonnelles et grises, où les hommes sont séparés des femmes et des enfants. C’est ici que se tient Rahmatullah, 75 ans, à la longue barbe blanche. « Je suis originaire de la province de Jawzan, au nord de l’Afghanistan, se présente-t-il. Cela fait 45 ans que je vis au Pakistan, au Balouchistan. J’étais à la mosquée, en train de prier, lorsque je me suis fait arrêter. Ils ont gardé mes vêtements et m’ont frappé au visage. J’ai essayé d’expliquer à la police que j’avais une carte de réfugié, que je pouvais leur apporter et leur montrer. On m’a dit que ce n’était pas nécessaire. Ils m’ont emmené dans un endroit qui ressemblait à une prison, aux alentours de 8h du matin. Dans la nuit, j’ai été conduit en Afghanistan. » À lire aussi« Ils nous traitaient comme des animaux » : la déportation de masse des Afghans expulsés d’Iran Le vieil homme n’a même pas eu le temps de prévenir sa famille et se retrouve désormais tout seul en Afghanistan. « Je n’ai pas pu passer chez moi. Ils m’ont enfermé, puis emmené ici. Je n’ai rien avec moi : je n’ai pas d’argent, je n’ai rien. Mes enfants, ma femme, tout le monde est resté au Pakistan. J’ai besoin d’aide, je ne sais pas ce que je vais faire », se désole-t-il. Rahmatullah est bouleversé. Il avait jusqu’au 31 août pour quitter son pays d’accueil, en dépit d’un titre de séjour. Mais il n’a pu se résoudre à partir de lui-même. Une aide humanitaire limitée Un peu plus loin, les talibans en charge de Zero Point, le poste-frontière de Spin Boldak, se veulent rassurants et accablent les autorités pakistanaises. « Cela fait plusieurs années que le Pakistan expulse des réfugiés afghans. La situation est difficile, ils se font arrêter, emprisonnés, puis conduire en camions jusqu’ici dans des mauvaises conditions, constate Ali Mohammad Haqmal, l’un des responsables. Lorsqu’ils arrivent ici, nous essayons de les aider, de leur donner de l’argent liquide, nous parlons avec eux. Nous essayons vraiment de les rassurer et de leur dire qu’ils sont nos frères et que nous les aidons. » Ces efforts restent insuffisants pour les nouveaux arrivants, qui ne débarquent pas indemnes. Selon Mohamed Sabir, médecin au sein du croissant rouge, ils souffrent principalement de malnutrition : « Nous n’avons que quelques médicaments de base, nous ne pouvons pas leur donner grand-chose. » Rahmatulla et ses milliers de semblables transitent ensuite dans un second camp, à une heure de route. Avant d’être dispersés dans le reste du pays. Depuis le mois de janvier, ils sont 1,8 million à être rentrés d'Iran et du Pakistan. DossierAfghanistan : faits marquants de quatre années de régime taliban
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